Carte et locatisation:
Sentinelle de la Durance sur son piton, mosaïque de l'ère quaternaire,
à 1050 mètres d'altitude, Mont-Dauphin est l'une des plus belles
places fortes modelées, en France, par Vauban. Cela se passait à
l'automne 1692, lorsque ce constructeur de citadelles arriva dans la région
dévastée par les savoyards alliés aux huguenots. Construite
(en 10 ans) pour rendre le site imprenable, loger les soldats dans plusieurs
casernes, enfouir des munitions (qui ne furent atteintes qu'en 1940, par un
avion italien), la doter d'une chapelle et d'une adduction d'eau, Mont-Dauphin
devait abriter 3000 âmes, dans ses rues à trame quadrillée.
Il n'y en eut jamais plus de 400 (en 1850) ; aujourd'hui 88 (2002), dans ce
qui est l'une des communes les plus petites de France. L'hiver n'y voit même
séjourner que 14 foyers (50 personnes au plus), qui espèrent pourtant
que Mont-Dauphin reprenne vie. La vie, ce sont d'abord les visiteurs et la visite
vaut bien plus que le détour.
Rappelons que le nom de Mont-Dauphin a été donné par Vauban
en 1692, en référence au Dauphin et au Dauphiné: "cette
montagne, disait-il, était sans nom", (ce qui n 'est pas exact car
le lieu se disait Bouchet St Antoine et on l'appelait partois "Millaures"
= mille vents).
La Révolution l'a baptisée "Montlion" mais l'appellation
n'a pas survécu à 1815.
D'abord jumelée avec Eygliers (1753), elle en fut séparée
en 1827.
Eygliers a près de 600 habitants.
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